Les Interventions et les Manoeuvres du centre
Retrouvez dans cette rubrique les récits de nos activités.

EXERCICE. -- Une cinquantaine de sapeurs-pompiers de cinq centres ont pris part, samedi 29 novembre, à un exercice d'envergure simulant un grave accident de bus

Un dispositif bien rôdé



Les sapeurs-pompiers ont mobilisé un impressionnant dispositif pour simuler un grave accident de bus. Un exercice mené sous la pluie.
Samedi, 14 h 20. Des véhicules de secours routier et des VSAB de plusieurs centres de secours convergent, sirènes hurlantes, vers la zone industrielle de Suriray à Tonneins. Sur le parking de Goupil Industrie gît sur le flanc un bus de transport scolaire. A son bord, une vingtaine de passagers. Une vision dure comme le témoin lambda peut en voir. Un défi pour les sapeurs-pompiers qui doivent gérer une situation à caractère exceptionnel.
Le jour de cet accident, un samedi, et le lieu, une zone industrielle, font comprendre qu'il ne s'agit pas d'un réel accident de transport scolaire, mais d'un exercice d'envergure, mené « dans les conditions les plus réalistes possibles », souligne le capitaine Dumonceaud, commandant du centre de secours principal de Tonneins et commandant des opérations samedi. « Un tel accident nécessiterait la mise en oeuvre d'un nouveau plan, le plan Novi, pour nombreuses victimes. Jusqu'à dix blessés, nous serions en mesure de gérer la situation en évacuant immédiatement les victimes avec nos VSAB. Au-delà, pour éviter toute confusion, nous mettrions en place un poste médical avancé pour assurer le tri des blessés. »
Le terme de tri peut heurter. Il définit cependant parfaitement l'une des trois phases par lesquels passent les secours : le ramassage des blessés, leur tri, c'est-à-dire la gestion de leur cas en fonction de la nature et la gravité de leur état, et, enfin, leur transport vers un centre hospitalier. Samedi, la cinquantaine de sapeurs-pompiers des centres de Tonneins, Marmande, Le Mas d'Agenais, Clairac et Aiguillon mobilisés par cet exercice ont fait preuve d'une diligence pour se rendre sur les lieux qui a interloqué les passants en centre-ville. « En effet, pour plus de réalisme, chacun, à l'alerte, est parti de son centre », précise le capitaine Dumonceaud.


Maximum de réalisme. Pendant qu'un premier groupe d'intervention entamait l'extraction des vingt passagers - de jeunes sapeurs-pompiers du centre de Tonneins -, les sapeurs-pompiers du Mas-d'Agenais déployaient déjà leur poste médical avancé (PMA), l'un des trois répartis sur le département avec Villeneuve et Layrac. Cette tente médicale installée, les secours ont entamé la « petite noria », entendez le transfert des blessés du lieu de l'accident au PMA, avant que ne débute, les cas les plus graves traités, la « grande noria », le transport des blessés vers l'hôpital, cette fois. « En réalité, nos ambulances quittaient le site, faisaient un tour de la zone et revenaient ici », sourit le capitaine Dumonceaud, « mais pour pousser le réalisme au maximum, nous avons tout de même contacté les hôpitaux pour connaître leur disponibilité en terme de lits. »
Un exercice de cette nature simule un accident d'une ampleur telle qu'il se pose « comme le premier échelon d'un plan rouge, décidé, lui, par le préfet. Pour cet accident, nous aurions déclenché nous-mêmes ce dispositif », explique Eric Dumonceaud. « L'intervention même auprès des blessés n'était pas extrêmement difficile. Le bus s'était couché sur le flanc, sur un terrain plat et dégagé. Il aurait aussi bien pu tomber dans un ravin, une zone boisée. Cet exercice a donc, notamment, été intéressant pour juger la chaîne de commandement car les conditions d'accès étaient aisées, les blessés sont arrivés très vite au poste médical, d'où le besoin de s'organiser très vite pour assurer leur transfert. »
Samedi, l'exercice a prouvé la réactivité des secours, si elle était encore à prouver. Le commandant du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis), le lieutenant-colonel André Benkemoun, est venu superviser les opérations, accompagné de ses médecin-chef et médecin-chef adjoint et du commandant de la zone nord-ouest, le commandant Duchêne, du centre de secours de Marmande. Avec les chefs des centres concernés, ils ont aussitôt tiré le bilan de l'exercice. Avant de penser, déjà, aux prochains.
Véhicule de secours aux asphyxiés et blessés
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