Lorsque
cette jeune massaise a adressé son dossier de candidature pour intégrer les
JSP, au printemps dernier, elle fêtait tout juste ses treize ans, l'âge minimum
pour pouvoir prétendre suivre les cours dispensés durant deux ans préparant
à un diplôme reconnu nationalement par les sapeurs-pompiers.
La précocité de cette vocation
naissante déroute. Le père de Sandra se souvient que sa fille « parle depuis
toute petite de devenir pompier. On s'est dit que ça passerait avec le temps.
» Bien au contraire, l'attirance de Sandra pour les soldats du feu, née de
reportages vus à la télévision et, surtout, des départs des sapeurs-pompiers
du Mas d'Agenais, juste en face de chez elle, n'a fait que grandir.
Sandra correspondait en tous
points aux critères fixés par l'école des JSP. Sportive accomplie, elle pratique
le judo depuis quatre ans. « Je cours, aussi. Tous les deux ou trois jours
maximum, autant pour m'entretenir que pour le plaisir. » Ses résultats scolaires
sont satisfaisants. « Si je devais avoir quelques difficultés aux JSP, ce
serait peut-être de ce côté, mais si je m'y mets à fond, ça devrait aller.
»
L'unique jeune fille.
Battante,
Sandra entend bien, justement, s'y mettre à fond, pour donner corps à son
rêve d'enfant : embrasser la carrière de sapeur-pompier professionnel.
Ces demoiselles ne sont pas les dernières
à postuler. Si Sandra sera, en cette rentrée, l'unique jeune fille à intégrer
la section des minimes - les élèves de première année -, l'an dernier, l'école
de Tonneins présentait quatre « féminines » à l'examen final.
Un espoir.
En
France, les sapeurs-pompiers ont de plus en plus de mal à recruter
de nouveaux volontaires. La motivation de Sandra va susciter bien des convoitises.
Espérons qu'elle intégrera le centre du Mas d'Agenais pendant
quelques années avant de rejoindre les grandes casernes de professionnels.
Nous t'attendons et bon courage Sandra...